DIMANCHE  8 DÉCEMBRE 2002

L'équipe  51 VSD Lectrices avec Fred-Manu etVirginie :  en  2e place au Classement général

 

Pour la deuxième année consécutive les filles de l’Allier finissent en tête du seul raid aventure exclusivement féminin.  

Une victoire à l’arrachée, confirmée de haute lutte sur cette dernière journée, qui comprenait deux courses de suite. Ce matin, avec une certaine euphorie, les filles embarquent dans un bus à destination du lieu de départ : le golf du Bassin Bleu à St Gilles les Hauts. Juste à coté du lieu Dit : La Chapelle La Misère ! Pour autant les filles ne se laissent pas impressionner par cette course au score de neuf kilomètres. Un itinéraire de 9 km au cours duquel il faut trouver 10 balises qui chacune donne le bénéfice d’une bonification. 5 minutes par poinçon correct et de 15 minutes pour le point 9. Une distance qui n’a pas laissé trop de traces sur l’organisme déjà très sollicité des raideuses, qui déclaraient à l’arrivée, après une nouvelle course sur le sable : « Nous avons déjà tellement couru, qu’après tout, moins de 10 kilomètres, cela passe assez facilement.

Néophytes hier, raideuses confirmées aujourd’hui

De plus les concurrentes ont maintenant appris a gérer la chaleur, l’hydratation et la protection de la peau. Les visages blancs de crème protectrice, les bras et les mains recouverts de gaze et de pansements, la descente des hauts par les petites pistes des coteaux avec la vue sur le lagon, n’est finalement qu’une belle formalité pour la plupart des raideuses. Néanmoins le rythme est élevé et c’est dégoulinantes de sueur que les filles hurlaient à l’arrivée, en cœur : « C’est fini, on a fini de courir, plus de course à pieds, c’est vraiment super. » Pour autant il reste encore l’ultime portion du raid, après un petit moment de repos : un aller retour en canoë, a trois équipières pour aller de l’Etang Salé à Salines les Bains, pour un trajet initialement prévu de 12 km. Mais comme disent les surfeurs, « Ca envoie du gros sur la barre », avec des vagues de plus de cinq mètres qui déroulent dans un fracas d’écume. Résultat, le lagon dans lequel la mer est d’ordinaire très calme, voire plate, est agité de vagues jusqu’au rivage.

Les plus grosses vagues de l’année sur la barrière de corail

Gil Mention, directeur de course décide alors de raccourcir cette ultime épreuve. Par vagues de vingt bateaux, c’est donc finalement pour une navigation de 6 km que s’élancent les filles. Deux équipières rament, souvent celle de devant et de derrière, alors que celle du milieu donne le rythme. Parfois les raideuses doivent subir une forte houle, ou essayer de ne pas se laisser impressionner par les rouleaux qui s’écrasent non loin dans un bruit d’avalanche. De cet aller-retour, en s’épuisant les bras, à taper dans l’eau en essayant d’oublier les biceps qui brûlent, c’est l’équipe 24, « Les Périgordingues » qui sort la première de l’eau, pour une victoire symbolique puisque la journée revient à la formation Europa Police Nationale. Le raid est fini. Sous la banderole, sur la plage, c’est la fête.

Victoire à l’arraché         

Certains sponsors ont fait le voyage et toute l’organisation se trouve là pour encourager les filles, Gil Mention fait le pitre en se roulant dans l’eau. Ce sont les filles de l’équipe TDI qui remportent pour la deuxième année consécutive le Raid Ariel devant une surprenante équipe «VSD Lectrices », la troisième marche du podium étant occupée par « Europa Police Nationale ». Mais ce soir, toutes les filles sont bien décidées à fêter de la manière la plus éclatante possible l’essentiel dans les épreuves de sport nature : vivre une aventure hors du commun et réussir simplement à rejoindre la ligne finale d’arrivée. Le reste finalement n’est que philosophie…

  Marc Louboutin.  (Ariel Aventure)